La sentinelle venait de reperer la silhouette, au loin, par delà le camp.
Elle semblait maigre et fatigué, mais d'ici, on ne distinguait ni son visage, ni ses intentions.
-"Envoyez deux hommes à sa rencontre, qu'ils l'observent dans un premier temps, puis, si le contact ne semble pas dangereux, qu'ils l'approchent."
Ainsi, deux sentinelles du désert partirent à la rencontre de l'homme.
Lorsqu'elle l'observèrent, de derrière les dunes, l'homme était dans un piètre état et ne portait sur lui ni arme, no objet quelconque. Il semblait innofensif et sa grande fatigue le rendait aussi vulnérable qu'un chevreau.
Les hommes sortirent de leurs cachette et s'avançèrent dignement vers l'homme.
Il avait une barbe naissante et des cheveux hirsutes, ses habits étaient en loque et sa peau tombait lamentablement sur ses os.
Pourtant, l'une des deux sentinelles cru reconnaître quelqu'un. Ce regard ne lui était pas indifférent.
-"Halte là, homme, que nous vaut ta visite parmis le peuple libre ?"
-"..."
-"Réponds donc ! Tu sembles dans un bien triste état, que c'est il passé pour toi ?"
-"Vous m'observez depuis tout à l'heure" Répondit l'homme, "Et, mon triste état comme vous dites, ne semble pas vous avoir bien dérangé. Que je marche ainsi, épuisé, fatigué, ce n'est pourtant pas dans votre esprit que de laisser un homme ainsi accablé..."
-"Je... Nous ne savons toujours pas qui vous êtes..."
-"Allons, le Muad'dib ne serait il plus le bienvenu parmis les siens ?"
Les deux hommes se regardèrent, stupéfait. En effet, maintenant qu'il le disait, ces yeux, c'était bien le Muad'dib ! Mais que c'était il passé, comment avait il pu devenir ainsi ? Une ombre, ce n'etait plus qu'une ombre...
-"Muad'dib !! Pardonnes nous, mais... Tu as tellement changé... Quel joie de te revoir enfin ! Je ne sais pas ou tu étais, mais le campement va être ravis de te revoir ! Viens donc, prends mon bras, ta route à du être difficile pour que tu nous revienne ainsi... Maintenant que tu es de retour chez toi, tout ira bien. Tu mangeras à ta faim. Allons viens..."
Les trois hommes franchirent les portes du camp nomade, et tous les regards étaient braqués sur eux.
-"C'est le Muad'dib ! Ne trainez donc pas dans nos pieds ! Vous voyez bien qu'il est fatigué !"
Ca pour être fatigué...
Son corps maigre fesait peine à voir, même si la joie des retrouvailles était intense, la lueur des regards étaient éteinte, la curiosité animait chaque nomade qui croisait le "Muad'dib" sur son chemin.
Ils le déposèrent dans sa tente, sur son lit. Faisant apporter boisson et nourriture, puis le laissèrent tranquille.
-"Je vais prévenir le naib de son retour"