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Etats d'âme dans le cloître du Temple

L’été s’étire et finit peu à peu, languissant. Les premières pluies n’ont pas réduit les températures, mais soulagé la végétation qui a retrouvé ses couleurs. Le lustre des feuilles et des fruits nous a été rendu. Sous la treille du cloître, assis sur un banc de pierre taillée, je lève les yeux vers la vigne qui court au dessus. Les pampres gorgés de soleil et de sucre sont prêts à être ramassés…
Dans un sourire je pense aux vignobles d’Argelas dont le vin blanc est une pure merveille.
‘Il va falloir que je n’oublie pas d’en faire livrer au Temple. Non, j’irai moi-même le choisir, cela me donnera l’occasion de visiter les chaix. Puis ainsi je pourrai inviter mes amis à nouv…’
Ma gorge se noue à la formulation de cette pensée.
‘Mes amis…’
Je secoue ma tête afin de chasser ce vide qui se crée peu à peu et croît en moi. Une multitude de visages défilent devant mes yeux. Nyamo, Lisèn, Ratus, Aegis, Meleth, Amos, Luras, Fozzy, Itsumi, et tant d’autres, souriants, grimaçants, sereins ou rongés par une douleur ou folie intérieure, les voilà tous devant moi. Nomades, Esperanziens, Impériaux, Justiciers, Démons, et Templiers aussi. L’émotion me submerge. Certains ont disparu. D’autres sont hors de ma portée, je ne sais rien, ni ne peux rien pour eux. Les autres sont morts. Les derniers sont encore ici, et je chéris leur présence.
L’histoire et le temps sont deux monstres cruels. Ce sont deux meules qui nous prennent entre leurs mâchoires et nous réduisent en poussière. Rien ne nous est épargné.
Je me souviens de mon arrivée au Temple. Des premières affaires auxquelles je m’intéressais ou auxquelles j’étais impliqué.
Je me rends compte alors que les vides provoqués par l’absence de ces « frères » qu’étaient Chico et Alcyon ne se sont jamais guéris. Que je ne trouverai sans doute pas la force pour en formuler la douleur que cela provoque en moi.
L’apparition du groupe dit des « Petits Voleurs de Sarosa » : Angelo, Leny, Edhel, Redcheeks. De leur critique ouverte du trône et de l’Empire. Des mandats d’arrêt, des emprisonnements, de leur éparpillement.
La lente décadence de l’Empire, qui de sauveur se transformait en puissance occupante et en régime militaire. De la guerre contre les gobelins qu’il avait gagnée. Je me souviens du Général, de l’Empereur. De ma coopération avec eux, puis de la découverte de leurs exactions et l’antagonisme qui s’ensuivit avec le Temple.
L’assassinat de l’Impératrice. Cette femme qui avait sauvé le Royaume de la peste blobique. Qui avait mis fin à ce cortège incessant de charrettes portant cadavres à travers les rues de toutes nos villes. Du désarroi et de l’incrédulité provoqués par sa mort.
De l’arrivée des premiers Nomades sur notre continent. Venus du désert, ils avaient offert refuge et protection à d’anciens Impériaux. De leur lutte contre les démons et toute forme d’asservissement des hommes, qui pour eux devaient être tous libres. C’est à leur contact que cette furie purificatrice m’abandonnait. Je n’avais jamais été un fanatique, mais j’étais l’Inquisiteur. Perdu dans ma charge j’en avais oublié la compassion.
Penser à tout est trop difficile. Trop de passé, trop de sentiments complexes et profonds envers ces gens qui ne me connaissaient pas et m’ont accepté comme ami. Je sais seulement qu’ils ont survécu. Mais que reste t’il d’eux…Mon cœur se serre à cette idée.
Vite autre chose, ne plus penser à cela, pas à ce qui fait souffrir !
Esperanza… De cette île je n’ai jamais eu autre chose que les rapports de l’Inquisition. De ses habitants, Ten, Ticaj, Lehahel, Orodreth, je n’ai jamais croisé le chemin. Je les connais pourtant de part leurs actions, leur renommée. Le rêve d’Esperanza semble s’être peu à peu enfoncé dans les brumes qui entouraient l’île, et avoir été ôté aux humains.
Je ne tiens pas à replonger mon regard vers le sang, la douleur et la souffrance. La Royal Vengeance, Fozzy, Itsumi… Gabriell qui réussit à violer le Temple, Sokar toujours guettant, toujours menaçant. Lord Torture et son maître Venin.
Non pas de place pour eux dans mes souvenirs…
Pas aujourd’hui…
Et pourtant le visage de louve d’Itsumi à la fontaine de Laucian vient s’imposer à mon esprit. De la muette entente que nous connûmes cette nuit là, elle et moi, tous deux loups, tous deux victimes et bourreaux, nous comprenant enfin.
Fozzy dont la vie fut un chemin pavé du sang de ses victimes, de l’horreur des vies qu’il prenait. Lui qui fut tué quand il ne le méritait plus… Qui fut trahit par ses anciens alliés, amis, protecteurs. Entre tous son destin est sans doute le plus sombre, le plus terrible et le plus désespéré.
Le regard absent, je sens mon corps s’engourdir peu à peu. Trop de pensées tournent dans mon esprit. Un frisson plus fort que les précédents me tire à la réalité, me laissant comme échoué sur une plage après une noyade.
Je lève à nouveau les yeux vers cette grappe de raisin. Cette petite chose, ces quelques grains blonds, fruits du soleil et de l’été, ces globes de sucre liquide. Cela a réussit à me plonger aussi profondément en moi-même, à me tourmenter, à me faire revivre ma vie.
Je suis trop vieux désormais. Non pas vieux, usé. L’Inquisition m’a rongé, m’a dévoré comme un feu consume les bûches dont il se sert pour exister. Que reste t’il du jeune homme qui entra au Temple plein de vertus et d’espoir. Plein d’orgueil et de superbe aussi. Pas grand-chose…
Peut être est il temps pour moi de laisser ma charge entre les mains d’une personne plus neuve, plus jeune, plus endurante…
Les années ont fait de moi un homme de paperasse et plus celui de terrain que je fus. Peut être cela serait il mieux pour tous que je me concentre sur un office plus adéquat…
‘Tout cela pour quelques gorgées de vin blanc…’
C’est avec lenteur que je me levais et tendais ma main vers ces grains de raisin qui m’avaient engloutis si profondément en moi-même. Peut être leur douceur en cette fin d’été m’apporterait elle quelque réconfort…
Ce fut la douleur vive qui me fit véritablement revenir à moi. Je lâchais la grappe dans un geste brusque puis portais mon doigt à ma bouche.
‘La douceur t’es refusée Inquisiteur’ me dis je en suçotant la piqûre qu’une guêpe venait de m’infliger.
Alors à pas lents, j’entrais dans le Temple et remontais la nef centrale. Aariba m’accorderai la paix. Mon âme endolorie avait besoin de prière.

Poéri

Perdu...

Un bruit frais, une humidité dans l’air, un murmure aérien.
De la pluie. Je ne connaissais pas ce phénomène. Le Naib en avait parlé autour du feu la nuit, et quelquefois des contes à la veillée laissaient nos esprits s’envoler et imaginer de l’eau tombant du ciel. Oui, de la pluie… J’avais aimé la pluie et toutes ces choses si étonnantes qui existent sur le continent ! Surtout le vert, celui de l’herbe, celui des forêts, celui des jardins…
Quel beau voyage…
Et me voici de retour…
Le sable, le ciel infini, la chaleur. Tel est mon monde, tel est le lieu où j’ai grandi, où je vis, où je mourrai sans doute. Je tourne doucement mon visage afin que mon nez et ma gorge soient hors du sable et que je puisse respirer une goulée d’air. Mes yeux sont secs et pleins de sable. Je tousse et entre mes cils collés je vois des éclaboussures rouges gluantes. Du sang…
Je suis plus mal en point que je ne croyais… une autre quinte de toux agrandit la tache rouge devant mon visage. La tête me tourne, le soleil semble darder ses rayons juste sur moi. Le monde devient flou et tout semble flotter dans un nuage de chaleur à nouveau.
Je dois me lever… Ou au moins ramper à l’ombre… Le sable glisse entre mes doigts sans force.
Je revois les tentes, les enfants à peine plus jeunes que moi, à courir entre les tentes en riant, les femmes, belles avec leurs sourires immaculés sur leurs visages sombres, les hommes fiers et doux, armés et pourtant toujours attentionnés avec les autres.
Je ne reverrais jamais l’Oasis.
Non je vais lutter encore et toujours, ils seront fiers de moi, je ne me rendrais jamais, pas même à la mort… pas encore… pas déjà…
Une autre quinte de toux me laisse sans force avec un goût amer de sang caillé dans la gorge.
C’est étonnant, je ne sens aucune douleur et pourtant je saigne…Sur cette pensée le monde se vrille autour de moi, un gouffre se crée sous mon corps, je glisse. Je glisse de plus en plus vite, de plus en plus profond… Tout devient noir.
Il ne reste que ce goût de sang dans ma gorge.
Suis-je mort ?
Suis-je vivant ?
Je ne sais plus…
Mais je sais que je suis un Nomade, et que par delà la mort je le resterai !
Oh… Venez me sauver…
Venez… me… chercher…
Venez… me…
Venez…

Lysius

Dans le sable

Les sentinelles quadrilles le secteur de l'oasis. Les elfes noirs sont encore redoutés, et il ne s'agit de ne pas se laisser surprendre par une nouvelle attaque.

Heydreth est un jeune fedaykin. 17 ans maintenant qu'il arpente la vie du désert, son corps et sa musculature l'on voués à cette profession.
Son cimeterre à la ceinture et sa longe toge qui l'enveloppe jusque sur le crâne il glisse ventre sur le sable brûlant.
La chaleur est intense, et le soleil dispèrse ses rayons par delà tout l'horizon.
Il s'arrête au sommet de la dune et scrute autours de lui. Pas l'ombre d'une oreille pointue. Rien ne bouge que l'ombre lente des dunes.
Il est arrivé au bout de son parcours, il peu rentrer à présent. Tout est calme.

Mais voilà Heydreth est un jeune homme, et curieux par nature. Il n'est qu'un jeune guerrier et désire prouver sa valeur auprès de ses ainés.
On lui à toujours appris à faire toujours un peu plus. Et Heydreth veut faire bien plus.
Il avance en se courbant sur le sable. Sa tunique le camouflant dans cette couleur jaune pâle et cette étendue de poussière.

Il avance toujours, sa gourde en bandouilière, presque pleine. On lui à appris depuis son plus jeune âge à limiter ses besoins en eau.
Il regarde toujours, scrutant l'horizon à la recherche d'un exeptionnel evénement qui fera de lui l'homme du jour.

Il avance et il tombe. Il a buté sur quelque chose. Quelque chose de dur. Vite il se lève et dégaine son sabre.
Mais devant lui il n'y a rien.
Alors il se met à fouiller le sable, peut être un trésor de guerre oublié.
Mais des cheveux rapidement apparaissent, alors il se met à creuser plus vite, plus fort, il sue.
Il dégage enfin le visage, c'est un homme, et il respire encore faiblement.
Alors avant de dégager tout son corps, il lui rince la bouche du sable qu'il à l'interieur.
Il faut faire vite, il présente des signes de déshydratation.
Alors il le sort du sable, il le fait boire et le portant sur ses épaules, avec courage, il le ramène à l'oasis...

La Nouille

L'âge d'or

Bleu il sera !
Bleue nouvelle couleur de l'espoir.
Cette pêche miraculeuse sera pour tous un nouveau départ !
le désert dans les cendres retrouvera la fertilité
d'eau de fer et d'acier ils seront les nouveaux
nouveaux champion d'un monde en poussière,
la paix guidera leur pas, la non violence sera leurs bouclier,
la science et le savoir, l'amour et la féeri
Craignez démons voici venu l'âge d'or !

Les Prophéties Aléatoire, le Fou Prophète Blanc chez les Nomades.

Le Fou

Malédiction féline

Alors qu’elle était partie dans Sarosa, Itsumi fit la rencontre de son « père Ratus ». Ils disputèrent ensemble sur la sagesse comme Ratus prenait plaisir à le faire. Cependant Itsumi de plus en plus décidait à le provoquer, alors qu’un chat de taille humaine et parlant s’approcha, Itsumi après avoir déclaré que la nature n’était qu’une créature inférieure, l’attaqua. Ratus ne pouvant dégoûté, regarder ce spectacle sanglant parti en disant à sa fille de laisser le chat tranquille car il semblait lié à elle et ainsi le frapper c'est se faire soi même du mal et aussi qu’il ne s’agissait pas de n’importe quel chat mais d’un chat esprit. Se moquant du conseil de son père elle transperça le chat de son épée en souriant, dans son désir de contrarier son père, elle jouissait de sa victoire puérile.
Après cela, énervée, elle se décida à rentrer à la Forteresse des Darklords. La lune brillait ce soir là, accompagnée de sa lame, elle avança à vive allure, lorsque une douleur lui parcourut le corps. Elle se plia en deux et posa ses mains sur le sol. Cette étrange douleur la faisait énormément souffrir comme si son corps tout entier se modifiait. Elle perdit légèrement connaissance et lorsque elle se releva, elle contempla avec horreur ce qu’elle était devenue. Elle avait presque tout mise à part une forme plus féminine du chat qu’elle avait failli tuer. Elle hurla de rage, jurant sur Ratus seule dans la nuit.
Ce soir là, elle ne rentra pas à la Forteresse et fit le chemin en sens inverse. Elle se cacha entre Trigorn et Argelas sur une de ces petites collines et attendit Ratus jusqu’au matin. Elle se doutait qu’il passerait par là. Au petit matin, sentant l’odeur de son père sous un cape avec son sens de l’odorat beaucoup plus développé, elle lui sauta dessus et l’attaqua par vengeance.
Ratus réussit à la repousser après avoir été légèrement blessé. S’apercevant que l’animal en face de lui était sa fille il engagea la conversation pour savoir ce qu’il s’était passé bien qu’il se doutait qu’elle avait été puni par la nature elle même.
Itsumi lui expliqua ce qui s’était passé après son départ et Ratus toujours autant moralisateur lui fit un sermon. Il lui fit comprendre que si elle ne changeait pas d’attitude avant la prochaine pleine lune, elle demeurerait sous cette forme jusqu’à sa mort. Orgueilleuse et ne voulant pas se soumettre à la nature, elle tourna le dos à Ratus et s’en alla trouver Savian. Peut être ce démon pourrait l’aider pour une fois.

Itsumi

De retour

Il avancait seul,chancelant de temps a autres au sommet d'une dune,jusqu'au momment ou il s'ecrasa comme une masse sur le sable.Puis il resta aimmobile,au millieu de cette ocean ocre ecrasé continuellement par le soleil...

Il finit par se reveillé,il ne se demanda meme pas comments il avait survecu,dès qu'il fut levé,il reprit la route.

On l'apercut de loin,celui qui fut autrefois l'etranger,le renegat elfe noir,refugié chez la tribu de nomades qui l'avait accepté sans lui posé de questions...
Le temps ne semblait pas avoir d'emprise sur lui,on aurait dit une statue venu de quelques delire de sculpteur antique...toujours cette ample robe noire,toujours ces longs cheveux d'ebene,la meme paires d'yeux emeraude,le meme visage a la couleur d'albatre...vestiges d'une race maintenant dispercé,noyé dans ses propres ocean de fureur....
il été de retour...

ashofdestiny

Filtrage du Désert des Larmes

Le lettre reçu du Temple était des plus inquiétantes et nous nous faisions du soucis pour nos amis Templiers.
Après s’être réuni avec Ratus et le Muad’Dib, nous décisions de prendre également des mesures de précautions afin d’éviter une éventuelle propagation de ce virus. Les Shamans se rendirent à dans la grotte secrète là où résident l’arbre à épices. Cette arbre sacré dans lesquelles est récolté l’épice aux propriétés magiques. Elles soignent les blessures, apaisent les esprits, fait entrer en méditation et bien d’autres propriétés encore. Les Shamans préconisent de faire brûler un peu d’épices afin de purifier l’intérieures des tentes et de chasser les mauvais esprits.
Des éclaireurs sont envoyés au port pour surveiller d’éventuels cas suspects en provenance de Trigorn. Nul ne sait si cette maladie arrivera jusqu’à nos portes seulement elle ne connaît pas les frontières et elle ira où bon lui semble. Qui sait combien d’hommes, de femmes et enfants succomberont à cette épidémie. Nul le sait. Chacun de mes éclaireurs sont munis d’une petites doses d’épices qu’ils pourront utilisés en cas de douleurs ou de troubles suspect mais aussi exceptionnellement pour tout ceux et toutes celles qui auraient à souffrir d’un mal quelconque.
Pendant ce temps, je m’inquiète pour nos amis du Temple. Avant de renvoyer leur pigeon voyageur vers son nichoir, je lui fait mettre à sa patte une boule de tissus avec à l’intérieur quelques grammes d’épices et ce message à l’intérieur :

Amis du Temple

Puisses ces quelques épices vous aider dans votre malheur et vous guider dans la voie de la guérison. Ces épices sont hautement sacrés pour nous peuples nomades. Qu’elles vous soient utiles autant qu’elles le sont pour nous depuis des temps ancestraux. Brulez-en dans vos foyers ou faites préparez des potions par les soins de Lelly. De faibles doses suffisent pour en ressentir les effets bienfaisants.
En attendant, nous avons envoyés des éclaireurs en mission de reconnaissances à proximité du port pour tenter d’intercepter Lisèn au cas où elle aurait à y passer.

Pendant ce temps, nous étions en train de préparer une caravane qui sera mené pour la toute première fois par le jeune Hafez en direction de Trigorn…

Aegis

Un léger vent souffle comme avant ...

Une légère brise se fit sentir, un tas de sable virevolta, un serpent s’enfuya à la vue d'une ombre.
J’étais posée sur ce sable que j’ai tant aimé sentir sous mes pieds, avec toujours le même accueil, toujours la même chaleur. Je plissais mes yeux sous les rayons du soleil toujours aussi frappant de sa bonne humeur.
Je voyais l’oasis, je la voyais, encore quelques pas, juste un peu.
Je souriais, j’étais heureuse, de pouvoir revenir, de revoir mes amis, ma famille…mon aimé, mon fils…
J’avançais alors, doucement, remuant les vents à ma manière comme pour prévenir de mon arrivée.
Les yeux que je vis, étaient des yeux étonnés, tous me connaissaient plus ou moins.

« C’est Nyamo, c’est Nyamo, oui c’est bien elle, elle est revenue ! »

Nyamo

la pluie de larmes au fond de mon ame...

....me le rapelle a chaque instant,ce monde semble vouée a la haine,la destruction,la violence et touts ses avatars qui chaque jour,font de ce monde un veritable creuset de souffrance...

Est ce donc si difficile que cela?le changement vous fait il donc si peur?Vous vous complaisez donc tant que ca dans que ca dans cette espece de nihilisme inconscient?
La violence serait elle une maladie?non,plutot une drogue,asservissant peu a peu toutes forme de vie,par le biais d'ideologie,de religion...je sais bien que ce texte ne changera strictement rien,je sais bien que toutes les larmes de mon corps ne servent a rien,et,pourtant,au fond de mon ame meurti,une lueur s'embrase,continuellement,sans aucune coupure,j'y croit,oui,j'y croit,vous pouvez changé,comme moi,l'elfe noir que je suis,a changé,peut etre que ce n'est qu'un reve,peut etre que je ne suis qu'un idiot idealiste...soit,mais j'y ait cru,et j'y croit encore!

AshofDestiny,arpenteur des reves

Virage

l'elfe noir entra dans la ville de Sarosa a pieds,sa longue robe noir troué et taché trainant au sol.la foule s'ecarté sur son passage,tant son apparence impressionnée.
De longs cheveux d'ebene cascadait jusqu'a ses reins,entourant sa peau blafarde surmonté de deux yeux d'emeraude a vous percé l'ame,plutot grands et maigre,voir decharné,son visage été marqué,un rictus crispé le fesait ressemblé constemment a une statue tragique des temps ancien.,chose importante,un sabre longs et courbe,sobrement decoré d'une pierre rouge a la garde,pendait a une ceinture de cuir noir luisante.
Ses bottes d'ecaille claquaient en rythme,soulevant de temps a autres de petits nuages de poussieres...
Tous le vîrent,lui le pacifiste,connut pour sa repugnance pour la violence,tous le vîrent en armes,resigné a faire face,a ne plus se refugié dans ses reves desormais brisé,lui le reveur,lui l'utopiste,avait decidé de changé de methode...d'affronté la mort les yeux grands ouvert...

AshofDestiny,arpenteur des reves

Entrainement de guerrier dans le désert

Je m'avançais dans les dunes jusqu'à arriver aux contreforts des montagnes.
Découpées par le vent, les formes en sont oniriques.
Là, dans la faible ombre d'une gorge, je commence à m'entrainer avec cette arme sublime que le Naib Ratus m'a offert au nom de nos ancêtres.
Sautant, virevoltant j'exécute les passes. La sueur se met rapidement à ruiseller sur mon cou et dans mon dos.
La chaleur transforme peu à peu les formes des rochers, les rendant presque liquides.
Alors je décide de me reposer quelques instants, et accroupi dans le creux d'un rocher, je sors mon outre puis mes gâteaux secs.
Cette sensation de liberté que m'accordent ces instants de solitude...
J'ai parfois l'impression que le vent danse avec mon corps, que je me fonds dans ces courants invisibles et légers qui m'entourent, me poussent, me soulévent, m'encouragent.
Instinctivement mon regard se porte vers le campement, vers l'Oasis et ses habitants. Bien qu'invisibles d'ici, j'ai l'impression de les voir, de les entendre. Le pas cadencé des femmes autour de la fontaine. Les cris des enfants, courant presque nus et noirs de soleil. Le chant des hommes gardant les troupeaux.
L'harmonie est autour de moi, ici dans ce désert, dans cet Oasis, dans ce peuple Nomade... Mon peuple.

Lysius

Journal de l'Inquisition

Ce journal aurait du être ouvert voici longtemps déjà. Tout en prenant l'énorme volume que je comptais y dédier, j'avais arpenté un peu la bibliothèque.
Beaucoup des récits et rapports anciens auraient à mon sens leur place dans ce journal de l'Inquisition. Je les ajouterai peu à peu.

Quelques mots étaient déjà tracés que mes pensées voletaient toujours dans une autre direction. Rassemblant mes idées et focalisant ma volonté je me dédiais à ce que j'avais à consigner.


Aujourd'hui Nava 12 Sanfio.

Je souhaite consigner par écrit les derniers évènements qui troublent le Royaume.
Il s'agit de l'arrestation de trois membres de la Royal Vengeance en premier lieu. L'armée Royale a mis sous les verrous les dénommés Od1n et Fozzy. Ils furent conduits dans la prison Lodoss afin de détourner les tentatives d'évasion dont ils pourraient faire l'objet.
Dans les jours qui suivirent le Temple arrétait Sokar lui même à Trigorn. Il a été décidé de transférer les prisonniers vers des lieux de détention plus secrets et de les juger.
L'Armée Royale semble avoir déjà décidé que le dénommé Od1n serait éxécuté.
Cela fait quelques temps maintenant que nous n'avons plus de nouvelles des Insurgés. Il semblerait que l'un d'eux soit en compagnie de la Princesse et notre Majesté la Reine nous a demandé d'enquéter sur la disparition de sa fille. J'attends avec impatience d'avoir un contact avec l'Insurrection afin de voir ce qu'il en est.
Nous sommes toujours sans nouvelles des Nomades. Il est temps d'envoyer quelqu'un dans le désert afin de savoir s'ils vont bien et si leur campement se trouve toujours au même endroit.
La dénommée Itsumi semble avoir retrouvé une forme humaine. Les Dieux seuls savent où et comment elle a réussi à se procurer un médaillon ou une guérison de sa lycanthropie.
Voilà l'état d'avancement des affaires de l'Inquisition.

Poeri Inquisiteur.

Je repose ma plume et après une respiration profonde je me lève et vais vers mon carafon d'eau de vie.
Les flammes dansent devant mes yeux pendant que la chaleur de l'alcool me réchauffe peu à peu. Les pieds posés sur le rebord de ma cheminée, pratiquement incrusté dans mon fauteuil je repense à tous ces évènements.
Les Dieux se rient de nous parfois...

Poeri

Souvenirs et profonds remords

Trigorn…
Première ville portuaire dans Vesperae par son trafic maritime et ses échanges commerciaux entre le continent et le désert.

Voilà bien longtemps que je n’y ai pas foulé ce sol pris dans les nombreux travaux de l’oasis.
C’est accompagné par mon naib Ratus et notre archiviste Tchii que nous débarquions après avoir quitté il y a quelques jours l’oasis du Désert des larmes pour rejoindre les bords de la mer Miren.
Une visite simplement touristique pour certains mais beaucoup plus personnel en ce qui me concerne. Une sorte de rachat en quelque sorte…


Cela remonte à plusieurs jours maintenant
Il y avait bien longtemps qu’aucune nouvelle de mon ami Pathibulaire, nous était parvenu à l’oasis.

Un voyageur venu chercher repos et paix nous rapportait quelques nouvelles du continent. Parmi celle-ci, une terrible nouvelle me glaça le sang. Elle concernait une campagne d’exécution par pendaison s’étant déroulé pendant notre défense de l’oasis. Pris dans la tourmente de ces combats contre les elfes noirs, je n’ai pas eu le temps de me soucier de savoir ce qui était advenu de mon ami Pathibulaire. Naïvement, je tentais de me rassurer, me disant que sa sécurité serait assuré sur le continent plutôt qu’ici.
Seulement, Pathibulaire n’avait pas du tout une bonne image de la part des gardes de Trigorn. Considéré comme un moins que rien, il vivait de petits malfrats en tout genre. Il a toujours vécu en solitaire, se mouvant au nez et à la barbe de ces gardes. De temps en autre, il prenait un certain plaisir dans les différentes auberges, à croupir sur une chaise, affalé sur sa table à siphonner une bonne bouteille. Toujours une oreille attentive malgré les brouhahas des conversations, il parvenait toujours à trouver l’information adéquate pour se tirer du gêt apend ou remplir une missions lui rapportant quelques modiques sommes d’argent.

Pas pour cette fois…

Ce voyageur avait assister à ces séries d’exécution en tant que spectateur et se souvient encore de ce prénom, cité haut et fort par ses geôliers comme pour montrer leurs satisfactions d’en avoir fini une bonne fois pour toutes.
A mes yeux, il était tout mais sauf un criminel comme ils se complaisaient à le dire. Un homme qui a vécu seul toute son existence, qui disposait d’un grand cœur malgré cette carapace imperméable aux sentiments qu‘il revêtait. Il n’osait pas se l’avouer comme par fierté mais il était un homme bon. C’était mon ami, mon frère….celui avec qui j’aurais passé une partie de mon enfance jusqu’à se retrouver dans cette oasis.

Je baissais la tête honteusement.
Nous, nomades qui se battons pour faire valoir la liberté de tout être à vivre en paix sur ce continent. Et j’ai laissé celui que je considérais comme un frère…Honte à moi. Je sais que nous nous battions contre les sombres oreilles mais cette excuse ne suffisait pas à pardonner mon ignorance envers le sort réservé à Pathibulaire.

Et si je suis ici à Trigorn avec Ratus et Tchii, c’est pour retrouver l’endroit où l’exécution s’est produite.
Je retrouverais son corps afin que celui-çi soit enseveli suivant les rituels nomades et repose en paix aux coté de nos ancêtres…

Aegis

La légende de la Mandragore

Pas une personne dans Trigorn n’osait nous renseigner sur ces séries de pendaison. Hommes, femmes et enfants continuaient leur chemins sans nous prêter la moindre attention. Certainement par crainte d’attirer de mauvais esprits ou de se faire s’abattre le malheur autour de soi, elles préféraient rentrer dans un mutisme. Nous comprenions leurs comportements mais cette attitude ne nous facilitait pas la tâche.
Ratus se souvenait d’une légende ancienne que jadis les Shamans contaient entre eux. Celle de la plante de Mandragore.
Hormis des propriétés hypnotique et hallucinogène, elle avait des vertus magiques tel que la faculté de révélé l’emplacement des exécutés. Ainsi, la nuit du Drane ( vendredi ), lorsque les mandragores sont lumineuses après un orage, il convient de les rechercher au pied d'une potence ou d’un autre lieux d’exécution, où la semence du pendu leur apporte vitalité.
Ratus nous la décrivait comme une plante sans tige, avec de grandes feuilles molles près du sol. Les fleurs de Blasdon ( automne ), blanches ou mauves, donnent naissance à des baies jaunes ou rouges qui réémettent la lumière blanche. La racine est brune à l'extérieur et blanche à l'intérieur. D'une taille pouvant atteindre 60 à 80 cm, elle peut peser plusieurs kilos et présente une vague apparence humaine, avec un tronc, des jambes et même parfois une tête…
Suite à ça, nous arpentions tous les places importantes de Trigorn. Celle qui permettaient à tous de venir assister à ces exécutions barbares et de prendre conscience de ce qui pourraient arriver à quiconque entravant les lois en vigueur. Nous étions dispersés. Ratus d’un coté, Tchii et moi de l’autre.

Quand soudain j’entendis Ratus d’une voix forte :

« en voilà une ici, encore une là-bas….venez voir ! »

Je regardais, surpris d’en voir autant.
« Que d’exécution ont du se produire » disais-je d’une voix basse à Tchii.

La plante de Mandragore pouvait prendre l’apparence de celui qui était exécuté à ses cotés. Nous recherchions alors jusqu’à ce que nous trouvions enfin celle imitant le visage de Pathibulaire.

« Pauvre Pat » , nous disions-nous dans un moment de recueillement,
« Lui que nous connaissions temps, finir de la sorte »

Seulement ce n’est qu’une plante. Selon cette légende, elle nous indique bien que Pat a passé le dernier jour de son existence ici même. Seulement, une question se pose. Ou repose son corps ?

« Ils sont amenés à Gathol, entassés dans de vielles charrettes branlantes » dit une voix non loin de nous. C’était Draakan venant nous retrouver un peu par surprise.

Il continua :

« Les corps, ou ce qu’il en reste, ne reposeront jamais en paix à Gathol. Ils seront sans cesse tourmentés afin qu’ils payent de leurs actes pour des temps indéfinis.

Alors la tristesse du moment que je ressentais, se transforma subitement en un instant de colère. Je sortis mon cimeterre dans l’intention de faucher ces plantes de malheurs :

« maudites soit-elles !! N‘a-t-il déjà pas payer de sa vie pour partir maintenant dans ces contrées maléfiques !!»

*Brandis mon cimeterre*

Tchii pris peur de ma réaction soudaine mais le Naib retena fermement mon bras me disant :

« Ces plantes n’y sont pour rien Aegis. Seul la folie emparant les hommes est responsable de ces actes de cruauté. Ta colère ne fera pas revenir Pathibulaire. Allons, quittons de suite cet endroit ! »

Je lâchais prise sous la sagesse du Naib. Je remettais fébrilement mon cimeterre sur ma taille et m’excusa du geste que j’allais commettre sous l’emprise de la colère.

Nous quittions tous cette place. Sur le chemin, je me retournais sans cesse comme si je ne pouvais admettre cette vérité insoutenable…

Nous rejoignons le port où un bateau marchand allait bientôt larguer ses amarres pour rallier le désert….

Aegis

( Suite au 03/02 )