Chapitre 9 Disparition du Muad'Dib, Liness a sa recherche

L'ombre...

dans l'ombre tapi une force grandira
ses nuages s'élèverons des terres noir
la haine et la rancoeur les livrerons a la mort
Muad'dib répondra tu ?

Prophétie aleatoire, le Fou Prophéte blanc chez les Nomades.

La fin ?

Les lames s'étincellent, le bruit de métal brûlant raisonne dans la vallée de terre sombre, au sud de Couacville.
La lame de Lord s'enfonce une nouvelle fois dans ma chair.
Je m'écroule...
Plus rien...

Ce silence...
Il est si beau...
Je regarde mon corps entièrement nu, une cicatrice béante se trouve au niveau de mon ventre. Je la touche, je la regarde, je l'admire.
Suis-je mort ?
Il fait froid.

Je me rappelle avoir été dans la lande désolée du royaume Couac, tenter d'arrêter se maudit Lord, assoiffé de meurtre et de sang, qui tentait d'enlever Edhel.
Je me rappelle avoir déjà rencontrer Lord dans une prison, la même journée.
Je me rappelle m'être battu avec mon sabre fin contre son épée maudite.
Je me rappelle avoir respirer son souffle purulent de corps croupit.
Mais de quand date tout cela ?
Un an? Deux an? Une heure ? Une semaine ?

Impossible de le savoir.
Il fait tout noir.
Je ne vois que mon corps, qui dégage de la lumière.
En regardant mes mains je ne pense qu'a une seule chose, si je suis mort, qu'adviendra t'il de Liness ?
Ma tendre épouse...
Devenue veuve...
L'idée m'insupporte je hurle, mais le son ne se répercute pas, aucun échos, aucuns sons ne rebondit dans cette atmosphère oppressante.

J'étouffe, je cherche une sortie mais je ne vois rien, je cours, je hurle, je saute. Rien.
Juste moi.
Et le noir.

"Sortez moi d'ici !!!"

"Pas encore..."
"Il y'a quelqu'un ?"
"Oui moi"
"Pardonnez mon audace mais qui etes vous ?"
"Je sui moi"
"Mais encore ?"
"Tu ne te souviens pas ?"
"Non..... enfin... je ne crois pas..."
"Athéna ne te dit plus rien ?"
"A.... Athéna...."
"Oui Athéna"
"Je m'incline déesse..."
"N'en fait rien... tu es mort."
"Je suis mort !!"
"Oui... enfin pour l'instant"
"Expliquez moi gente dame..."
"J'ai laissé ton sort entre les main des mortels..."
"Je ne comprends pas..."
"Tu es comme mort... Mais de bons soins peuvent te faire sortir de se mauvais pas... Comprends tu ?"
"Oui je vois...."
"Bon... Alors comment va tu depuis ce temps ?"
"Ma fois madame.... Pas trop mal..."
"Tu mens ! Tu te sens bien, mais tu ne l'ai pas. Pour preuve tu m'avais oubliée ! OUBLIEE !"
"Mais madame je..."
"Mais de Madame, je suis une déesse, ta déesse !"
"Pardonnez moi déesse..."

Je baisse la tête dans l'obscurité... La révélation me semble presque familière et pourtant... Et pourtant je ne peux m'empêcher quelques sanglots.

"Vous avez raison... mon bonheur m'a aveuglé... je ne voyais plus rien... je vous ai perdu de vue... je vous ai trahit.... je vous ai oubliée..."
"Oui tu me déçois"
"J'implore votre pardon... Je n'ai pas été assez lucide... je n'ai pas vu le mal qui rongeait notre monde et souillait nos terre.... et aujourd'hui... aujourd'hui il m'as tué..."

Je continue de pleurer, mes larmes glissent le long de mes joues et viennent tremper mes mains.

"Je n'ai pas été assez vigilant, je n'ai pas vu la menace arriver je..."
"Oui... tu as été trop faible..."

Je baisse encore la tête, honteux.

"Ta lame n'as presque pas servie, moi qui avait gravé dessus les mot paix et amour."
"Mais je n'avais jamais vu ces inscriptions..."
"Car tu n'as jamais pris le temps de l'observer.."
"Mais ça n'est qu'une lame..."
"Oui mais elle est tienne... elle fait partie de ton passé, elle t'aurais permis de... te souvenir de moi, par
exemple..."
"Oui c'est vrai..."
"Écoute moi bien a présent, peu importe le sort que te destine les hommes je veux que jamais, plus jamais, tu n'oublie quel est ton chemin et d'ou tu viens. Jamais tu ne dois te laisser bercer d'illusions corrompues et barbares. J'avoue avoir été un peu jalouse lorsque j'ai vu ton amour pour cette.. Liness... Mais je comprends, sache tout de même que tu ne dois pas être un lâche, tu peux aimer en continuant ta lutte. Il te suffit de volonté."
"Mais je suis lasse de tous ces combats... ils ne mènent a rien.."
"Ils mènent forcement quelque part ! Réfléchit un peu !"
"Pardon... C'est vrai... tout a une finalité..."
"Maintenant, maintenant sache que tu ne dois plus avoir peur de sortir ton sabre, il sera utilisé a bon escient si tu ne m'oublie pas..."
"Je sortirais ma lame..."
"Pour les larmes, et le sang..."
"Pour Liness..."
"Si tu veux."

La voix c'est éteinte. Je reste seul, dans le noir. J'attends que l'on vienne me tirer de ce sinistre endroit.
C'st aux homme que revient le sort de ma mort ou de ma vie.
Advienne que pourra.

la nouille

Le dormeur de couac

Partie pour cueillir diverse plante médicinal de la région de couac, pour soigné le Naïb Ratus, j'aperçue allonger dans l'herbe est la boue une forme.
Un dormeur ? Non, pas dans un tel bourbier... ho non la prophétie rouge ! pas lui pas le catalyseur...
J'accourrai prés du corps, il avait une plaie impressionnante a l'abdomen.
Il était froid très froid, je posais mais main fine sur son front, mon aimé !
Il restait je ne sais par quel miracle une étincelle de vie en lui, mince très mince et loin...
Je chargeais mon catalyseur sur ma bonne vieille Malta une jument magnifique avec laquelle j'avais vécu tant d'aventure.
Direction mon repère secret de Trigorn, une petite "garçonnière" secrète qui me sert de point d'attache sur le continent.
Mon beau William était presque aussi blanc que moi, je le couchais dans le lit au prés de Ratus.
Ratus dans sa fièvre sentit la présence du Muad'Dib comme dise les nomades, et instinctivement se blottit contre lui pour le réchauffer et lui fournir un peu d'énergie vitale.
Je les laissez est préparez diverse potion pour sortir Lanouille de sa puissante catalepsie...
En quelque jour je me retrouvais avec deux de mes amis dans un triste état !
Je n'étais pas surpris mes prophéties étaient maintenant très clair ! Mais qui aura la force d'éradiquer les fleurs du mal ?

Le Fou, Prophète Blanc, chez les Nomades

Le démon

Le noir est toujours présent et je suis toujours mort. C'est curieux j'ai l'impression d'être balader, traîné, bougé. Comme si, dans un cube noir, on me faisait rouler d'un coté et d'un autre. Je ne marche pas droit, je m'écroule parfois.
C'est franchement désagréable ! Je sais pas ce qu'il font en bas mais ca serait bien de me laisser un peu tranquille !
Enfin pas trop non plus...
J'aimerais qu'on me sorte d'ici...

C'est long l'éternité...
On s'en rend pas compte avant d'être mort et puis après...
Je m'ennuis.

Mon corps froid et nu attends l'heure de revenir sur terre...
Peut être est ce déjà trop tard...

Pour passer le temps je dors. Je dors et je rêve. Les rêves sont le meilleurs moyen d'évasion qu'il existe ici bas... enfin ici haut...
Je rêve d'une vie idéale, que j'aurais passée auprès des gens que j'aime, une vie sans soucis, sans valeurs marchande, sans ennuis, sans meurtres, sans sang, sans rien...
Une vie ou j'aurais été père, ou j'aurai été papa, même plusieurs fois...

Je continue de marcher dans le néant...
C'est curieux il n'y a ni sol, ni horizon et pourtant je peu marcher...
Je me met a courir un peu, je ne vois rien, mais je cours.
Je trébuche...
J'ai cogné contre quelque chose, je regarde, un coffre !
Un coffre ?

Hum...
Je regarde le couvercle de bois cerclé de métal.
J'ai rien a perdre de toute façon, puisque ici je suis mort.
J'ouvre le coffre....
Un sabre se dresse, un sabre et un bouclier rond... le bouclier d'Athéna...

Je les examine, je n'ai jamais vu des armes d'une telle manufacture. Elles sont équilibrés, fines, tranchantes, parfaites.
Je met le bouclier a mon bras gauche et le sabre dans ma main droite.
Nu avec ces armes, on dirais les statues des jardins de l'empire de jadis.
Je m'amuse un peu.

Puis un cris résonne...
Un cris qui provient des profondeur, un cris de femme.
Je cours vers le bruit.
Au loin il y'a une lumière.
Un démon noir au ailes membraneuses hurle. C'est lui qui a une voix de femme.
Il me défie.
Je me met en garde, le bouclier protégeant la majeure partie de mon corps.
Il attaque, ces griffes rebondissent contre le bouclier de bronze, mon sabre tente de trouver une faille dans son épaisse armure.
Il esquive mes coups, s'envole et réattaque en piqué. Il dégaine un immense fouet et le fait claquer au dessus de ma tête.
Mon sabre est arraché de ma main et s'envole dans le noir.
Le démon a les yeux luisant comme l'horreur.
Il bave et me sourit.
Je fonce, mon bouclier servant alors et d'arme et de défense, je lui assène coups sur coups, il vacille et s'écroule, du tranchant du bouclier je lui fixe le coup final.
Dans un hurlement de tout les diables des milliers de cris d'enfants se font entendrent et le démon, petit a petit, disparaît dans les ténèbres.
Seul, le bouclier reste auprès de moi.
Il n'y a plus rien. Plus de coffre, plus de démon. Est-je rêver ? Non le bouclier est bel et bien là.
Que ce passe t'il ici? Dans le néant de la mort. Quel était ce grand démon au ailes immenses et a l'armure de métal sombre ?
Qui a déposé le bouclier d'Athéna dans ce coffre ?
Serais-ce là un signe de mon futur destin ?
Ou alors un coups du sort?

L'avenir le dira sûrement...

La nouille

Le hasard des rencontres

La région de Couac ma toujours rappelez mon enfance...
Une enfance passer a suivre la compagnie de mercenaire ou ma mère était cantinière.
Nous déambulions avec un chariot rempli de ravitaillement de champ de bataille en champ de bataille. Mon père était sans doute un de ces chiens de guerres qui gagne leur vie au grès des campagnes militaires.
A l'époque de mes premiére années notre noir compagnie officiait dans le marécage de Couac ou la guerre entre les troupes royales et celle des hommes-grenouilles faisait rage.
Aussi c'est avec une certaine nostalgie du temps de mon vivant que je retrouvais cet infâme bourbier des plus puant.
Le hasard des rencontres me fit croiser le chemin d'un de mes pires ennemis, un nomade, celui qu'ils nomment le Muad'Dib.
le voyant j'eus une vision de mes derniers instants de mortel...
J'étais alors avec ma compagnie engagée dans l'armé des croisés, nous avions au prix de mille souffrance et de nombreux morts atteint les portes de leur oasis.
La bataille faisait rage ma compagnie était en pointe, l'odeur du sang et l'envie dans finir avec ces sauvages nous transformaient en bêtes féroces. C'est là que j'aperçue pour la première fois se fameux Muad'dib je le vit déchaîner sur nous une tempête de sable, un monstre de la nature véritable maelström d'air et de sable... c'est ainsi que moi est ma compagnie terminèrent notre périple dans le monde des vivants.
Le voir ainsi seul dans se marécage là ou mon histoire a commencé...
Je sortie ma lourde lame et pourfendais se maraud dont les fines techniques de combat au sabre fur obsolète face au terrible hachoir a viande que représente une claymore de belle fabrication.
Je le laissait là, étendu dans le bourbier, et lui dit :" je viendrez voir ton cadavre dans quelque jour !".
Ma surprise fut grande quelque jour après de constater que le corps de cette vermine de la nature avait disparut !
Mon instinct de spectre me certifia qu'il étais toujours dans le monde des vivants ! Le freluquet il ne perd rien pour attendre, avant peu il gouttera a nouveau à la joie du métal dans sa chair.

Lord Torture, âme damnée du Maître.

Vague aprés vague

La vie s'acharne souvent sur une personne, et face au coup du sort, il y a pour moi 2 façons de réagir.
La première consiste a déprimé et s'apitoyer sur son triste destin, cette réaction incontrôlée, je l'ai vécus de nombreuse fois, moi qui connue les affres d'une profonde blessure au coeur dont je ne me suis jamais vraiment remis.
La deuxième bien plus salutaire est celle de rebondir, et de s'endurcir afin d'être plus fort pour affronter la prochaine vague de malheur, qui tôt ou tard ne manquera pas de s'abattre sur ma destinée.
Les derniers événements m'avaient laissé avec un bras atrophié, et le sauveur de mon peuple le Muad'Dib en sale état, oscillant entre la vie ou la mort.
Le désespoir commençait a prenne pied en moi, j'attendais le navire pour retourner a l'oasis avec des idées noir plein la tête.
Soudain se fut comme un rayon de soleil je la voyais arrivée belle comme le jour mon amie dame Edhel. Elle était splendide toujours aussi coquette, débordant de gaieté et de gentillesse.
La revoir a se moment précis fut pour moi comme une bouée qu'on jette a l'homme qui se noie.
A prés un apéritif des plus mouvementé avec cette princesse de coeur, j'embarquais pour mon désert dans un esprit bien meilleur.
J'avais pris la résolution de me reconstitué physiquement et moralement.
Les jours suivants j'enterais des séries d'exercices afin d'ajuster mes techniques de combats a mon infirmité.
Je fut surpris de remarqué a quel point mon bras valide c'était fortifié ! Et je doit l'admettre je me sent a nouveau prêt a affronter mes ennemis en complète possession de mes moyens.

Ratus, Naïb des Nomades

Avec lui, pour toujours...

Le Fou...
Comment te remercier ?
Sans toi, je ne l’aurais jamais retrouvé...mon La Nouille...
Grâce à ton message, je connais son emplacement et je m’empresse de te rejoindre toi et lui... merci du fond du cœur mon ami...
J’ai écrit à mes amis Les Nomades une lettre que j’ai laissée dans ma tente. Je ne tiens pas à les mêler à tout ceci, ils sont déjà pour certains, dans un triste état. Il ne faut pas qu’ils risquent leurs vies une seconde fois. C’est à moi, pour une fois, que revient cette tache. Je me suis enfuit du camp en silence...
J’ai pris quelques provisions, espérons quelles soient suffisantes.
J’avais peur de partir seule mais j’étais obligée... je les aimaient tous tellement... Je ne devais pas les entraîner avec moi, je ne devais pas mettre leurs vies en danger, pas encore...
Ils ont étaient si bons avec moi, merci à vous tous...
Si seulement ils pouvaient m’entendre, savoir à quel point je regrette d’être partie si vite sans les avoir prévenu avant.
Mais maintenant, je suis partie, je ne ferais plus marche arrière !

Durant mon voyage, je ne cesse de regarder derrière moi...
Je contemple chaque paysage, chaque village, chaque gens...
La gorge serrée, les yeux qui piquent, je reste là a les regarder comme si je savais que je ne les reverraient plus jamais...
Je ferme les yeux tristement, me retourne et reprend mon chemin.

La marche est longue, très longue mais je m’y attendais...
Il fait très froid, contrairement à l’Oasis.
Je pense à mon mari qui doit tant souffrir. Je regrette de n’avoir pas été là quand il le fallait....
Je pense à mes amis, Nyamo, Aegis, Ratus, Haara, Sharrack, tsukasa, Meraiko, Dragon-warrior et tout les autres, dont je ne verrais peut-être plus le visage, n’entendrais plus leurs voix...
Ceci me désespère, les larmes coulent lentement...

Le vent violent agite mes longs cheveux, j’ai peur...
Il fait nuit, il fait gris, personne à l’horizon, enfin j’ai l’impression...
Je continue de marcher... dans la forêt...
Ce silence....je tremble...
Mes yeux brillent, mes joues sont mouillées, mes cheveux volent, ma tête est baissée et mes mains essuient mes petites larmes...
Je ressens le besoin d’être accompagnée, tout ceci m’effraye...
Je regarde partout, inquiète, et je continue de marcher et de marcher encore...
Je veux être avec lui, il m’a tellement manqué... l’homme de ma vie...

Qu’à-t-il fait pour mériter ça ? Qui a osé le blesser ? N’a-il pas honte ? Comment...comment ceci s’est passé ?
Ce que je sais, c’est que cet assassin va le regretter ! Je ne sais pas encore de quelle manière mais il verra bien...
Il va le payer. J’agirais !
S’en prendre à mon tendre époux est quelque chose de maladroit.
Tout le monde me connaît comme quelqu’un de doux mais en moi, il y a la rage... Un sentiment jamais connu auparavant... mais tellement fort à présent...

J’entends un bruit de pas derrière moi. Mon cœur fait un bond, je sursaute... mais ne me retourne pas pour autant. Je recouvre mon visage avec ma cagoule et accélère le pas.
Je respire fort, j’ai peur maintenant...
Mes yeux ne cesse de chercher quelque chose, quelqu’un...
Une main sur ma joue, essuyant une larme...
L’autre dans mon sac, saisissant une arme...
Je l’avais volée au camp. Je ne sais pas me battre mais on ne sait jamais. Si le danger est grand, elle me servira sûrement.

J’aperçois une ville au loin... il s’agit de Trigorn.
Le sourire me revient enfin. Je cours.
Arrivée à l’entrée, je me retourne discrètement tout en reprenant mon souffle, et observe cette immense forêt.
J’avais entendus....
Quelqu’un était là....mais qui ? J’appréhende déjà le retour.
Mais pas de temps à perdre, je dois les rejoindre.

Le Fou m’avait décrit l’endroit où ils se trouvaient. Je n’ai donc pas eu de difficultés à les trouver. Je cours rapidement dans sa garçonnière pour ne pas me faire voir, et que ce lieu reste inconnu des autres.

Il m’attendait.
Je m’accroupis pour enlacer Le Fou. Un petit sourire se fait voir de ma part.
« Merci mon ami, merci pour tout... Je ne te remercierais jamais assez pour tout ce que tu as fait pour lui, et pour moi... »
Il me fait un signe de la tête puis me montre du doigt où le corps de La Nouille repose.

Soudain, mon visage redevient triste, mon sourire s’efface, mes yeux s’abaissent.
Je me relève doucement. Je regarde le sol et enlève ma cagoule.
J’entendais dans ma tête le chant des oiseaux et le son mélodieux de sa voix... pourquoi ? Je ne sais pas...
Ma respiration se fait de plus en plus lente...
J’avance vers lui silencieusement.

Son corps... tellement beau...ne réagit pas...
Un drap fin recouvre tout le bas de son ventre.
Je suis tout près de lui, je le regarde.
Il est très pâle, on dirait un ange...
Je recouvre avec ma main, le plus délicatement possible, la plaie de son abdomen. Il ne bouge pas, je la retire.
Je n’arrive pas à parler tellement l’émotion est grande.
Mes yeux me brûlent, les larmes coulent a nouveau...
Une main sur sa joue froide, j’approche mon visage du sien et mes lèvres s’animent :

« Mon amour, reste avec moi, je t’en supplie... Entends ma voix et reviens à la vie.
Sans toi, je ne suis plus rien. Je t’en prie, fais moi un signe, parle moi... Tu ne peux pas me quitter comme ça chéri...tu es l’homme de ma vie, celui qui a toujours été là pour moi, celui qui m’a apporté tant de bonheur dans ma petite vie.
Pourquoi, pourquoi faut-il que l’on m’enlève de toi ainsi ? Ne me laisse pas sinon je meurs avec toi, je veux être avec toi jusqu'à la fin de ma vie. M’entends-tu ?...Je voudrais tellement vivre avec toi, avoir des enfants a toi, t’accompagnée a jamais, pouvoir toujours t’embrasser, pouvoir toujours te toucher... Que deviendrais-je sans toi ?...
Je repense encore au jour où tu m’avais demandé ma main. Comment l’oublié ?
La Nouille...Je m’excuse, tout ceci est ma faute.
J’espère que les mots que je te murmure à l’oreille te permettront de faire revenir en toi a nouveau l’éveil. Je t’aime et je t’aimerais à jamais... »

Il n’a toujours pas réagit... J’essaye de garder espoir...
Que faire à présent ? Regarder la vie s’écouler lentement ? Souffrir devant mon homme qui meurt tranquillement ?...Je ne sais pas...

Je m’allonge à côté de lui, sur le petit lit.
Ma tête contre la sienne, je regarde le plafond tristement. Je ne parle plus. Il ne respire pas.
J’ai peur...peur de le perdre déjà. Je serre mes poignés dans les draps qui nous réchauffent... Son torse est doux... Je l’aime...

Mon souffle devient très lent, je souffre... comme lui...

Mes yeux se ferment doucement et une dernière larme coule...
C’est certainement le seul signe de vie que je pouvais laisser...

Mais....
Suis-je en train de m’endormir ou en train de mourir ?

Liness

Eveil

Je n'ai plus froid. Je vois.
Devant, une fenêtre disperse des rayons de lumière au travers de rideaux poussiéreux.
Les murs sont de pierres sales.

Je suis éveillé, les mains moites. Je suis sorti du néant au prix de sa souffrance. Car elle souffre.
Elle a endurée milles peurs, milles tourments pour me retrouver.
Mes yeux s'habitue a la lumière, une éternité passée dans le noir, c'est long.

J'essaye de bouger mais mes muscles atrophiés ne réagissent pas.
Je la sent. Là près de moi.
Sa tête est posée contre la mienne. Je sent son odeur, ses petits poings serrés agrippent prestement le draps qui me recouvre.
Elle pleure.

Je la dévisage lentement, je ne peux pas parler, et même si je le pouvais les mots ne me viendrait pas.
Comment suis- je arrivé ici ?
Que c'est il réellement passé ?
Que fait elle près de moi ?

Liness...
Elle ne bouge pas.
Mon corps reprend des couleurs tandis que le sien est pale comme la mort.
J'ai peur tout a coup.
Le noir était si rassurant comparer a la réalité.
Mes pensée s'embrouillent, les questions s'enchaînent, mais que c'est il vraiment passé ?
Ma main gauche s'approche lentement de la sienne. C'est un effort tellement intense que je vacille et suis prêt a tomber dans les pommes.

Ca y'est j'attrape sa main. Je ne peux la serrer encore mais sa présence me réchauffe et m'enchante.
Il n'y a pas de plus beau réveil que celui auprès de l'être aimé.
Et, oh déesse, que je l'aime !

J'écoute, ma tête droite, les bruits de la pièce. Le craquement du parquet me laisse présager un vieil appartement de Trigorn. Les rideau et la petite fenêtre sont typique du dernier étage des immeuble de Trigorn.
Je prête un peu plus l'oreille.
Le coeur de ma bien aimée résonne a mi-mesure. Son souffle est lent. Elle souffre pour moi.
Je n'ai plus aucunes douleurs, plus aucuns mal, je suis apaisé et serein. C'est elle qui m'as fait revenir ici. Je le sais. Je le sent.

Sa main tout a coup étreint la mienne. Le mouvement me surprend, puis je sourit.
Lentement je tourne ma tête vers la sienne. Elle a les yeux ouverts, une petite larme tombe lentement, elle sourit aussi.
Mes lèvres s'approchent des siennes et je l'embrasse. Un petit baisé qui est pour moi un effort surhumain. Pour elle aussi.
Nous sommes tout les deux, dans ce lit froid, épuisés et fatigué, mais vivants. Et nous nous aimons, comme personne ne le pourrais.

Des pas résonnent tout a coup dans la pièce. Un bruit de clochette, un tintement de cymbale. C'est bien lui. Mon frère, mon amis le plus fidèle, mon sauveur, sans aucun doute.
Le fou...
Je ressent dans son coeur la joie de me voir vivant, et pourtant il a de la peine. Une peine immense et dure. Une peine qu'il cache a chaque instant.
J'ai compris. Cette part d'ombre et de mystère, c'est pour mieux cacher ses sentiments, pour ne rien dévoiler de sa vraie nature.
Je te comprends mon ami. Ne m'en veut pas de tout ceci. Nous sommes si proche et pourtant si différents. Tu le comprends tout aussi bien que moi.

Liness me regarde et je la regarde aussi.
Me voilà comme l'enfant qui naît, heureux et conquis.
C'est avec elle que je veux vivre, avec elle que je veux passer ma vie. Avec elle que je veux avoir des enfants. Elle est mon étoile, guidant mes pas a chaque instant.
La preuve est faite.
Elle m'as sauvée, une fois de plus...
Je ne la remercierai jamais assez pour tout ce qu'elle fait pour moi et pour nous. Si sensible et si forte. Si attentionnée.
Merci princesse...


Mon coeur est a nouveau en train de battre. Je suis encore prêt a affronter le destin, aussi farceur soit il.
Je suis prêt a soulever le glaive, a aimer pour toujours. Je suis prêt a être père et je suis prêt a défendre les miens.

Bouclier de bronze, épée de métal...

La nouille

Renaissance

il sera un temps terrible et sombre,
Mais la lumière renaîtra.
l'union des êtres de lumière,
tel une aube de splendide espoir,
Remplira l'homme bon d'une ferveur sans limite.
craignez démons et autres noir créatures,
le catalyseur trouvera sa route,
Et votre déroute approche...

Prophétie Aléatoire, le Fou, Prophète Blanc chez les Nomades

Le fou