la tente de jaelle et ratus le naib

"Oui, je pense qu'on devrais aller voir, peut être est-il dans les environs"

elle regarda sa main se poser sur sa cape, intimidé, elle baissa un peu les yeux aux sourire géné.

"Enfin..si..si tu veux bien.."

Elle tenta de faire a la façon des tortue, plonger sa tête sans sa carapace, La cape remplacer par celle ci.

Elle fut prise d'un sursaut en entendant la voix de ratus.

" Oh ! Naib ! je commençais a me faire du soucis, oui, on t'attendais, excuse nous."

Ratus souriait visiblement amusé de l'embarras des deux jeunes gens.

"Et bien, avant de t'autoriser à rester, je vais te proposer de vivre parmi nous quelques temps. Tu verras si tu t'y sens chez toi. Visiblement une partie de l'adaptation est déjà faite." Ajouta t'il en riant doucement.

Puis il se tourna vers Zweig.

"Veux tu plus de solitude, la compagnie de cet autre voyageur et de cette jeune femme t'empêcheraient de parler librement ou te sens tu suffisamment en confiance pour te joindre à eux et à moi ?"

Elle riait dans son coin, vraiment amusée de la situation, pour elle, il n'y avais pas vraiment de quoi se mettre dans tout ses état.

" Dis Naib...je peu rester ici moi aussi..? je suis sur que les Ishame serai content que je reste ici ave ce qu'il s'est passé sur le continent..."

Elle le regardait en souriant adorablement comme a son habitude

Elle tourne le regard curieux vers Ligardes trouvant ca étrange qu'il ne réponde pas. Puis sa mains qui retombe sur le sol.

" Sayyid...? Tout va bien ? "

Elle approcha sa main de son épaule, inquiète et finis par la poser dessus. Puis elle regardait Ratus, sans savoir quoi dire, son sourire absent et le regard inquiet.

Elle lui sourit, rassuré n'ayant pas remarqué qu'il avais sa main sur la sienne a cause de son inquiétude.

" Ne t'en fait pas, je serai la si il y a un probléme. Le Naib a dis, qu'il était préférable que tu reste vivre ici quelques temps pour être bien sur que tu te plaisent ici."

Elle répétait ses mot en lui souriant, elle regardant un instant Ratus pour savoir si elle n'avais rien oublier, mais elle rpeferais le laisser s'entretenir avec l'étranger. elle regarda de nouveau Ligardès.

" Alors ? qu'est ce que tu en pense ?"

Ratus regardait la scène avec un vif intérêt. Il se passait là plus que ce qu'il semblait et s'il hochait la tête aux mots de Rajah, pour lui indiquer qu'elle avait bien répété ses paroles et surtout son idée, il n'en restait pas moins l'esprit en éveil. Et quand Ligardès proposa d'exposer son habileté au combat ou au spectacle (le Naib n'avait pas réellement saisi), Il lui sourit et dit :

"Justement, je reviens du coin du feu et là bas se déroule une veillée animée. Les anciens et les jeunes rivalisent afin de savoir qui est capable d'accaparer l'attention avec le plus de talent. Que dirais tu d'aller leur montrer tes capacités ?"

Puis se tournant vers Rajah, il ajouta :

"J'aimerais parler seul avec notre visiteur. Il me semble qu'un peu de repos et de calme lui feront du bien."

L'inconnu n'avait pas encore prononcé une parole.

"Nous viendrons voir l'habileté de ton nouvel ami après."

Elle hocha la tête au mot du Naib. Puis elle retiens son attention a la veillé. De suite, elle repensais au veillée qu'elle avais vécue quand tout le monde etait encore la. Elle ne pus empecher de se retenir de rire en pensant que se sont grand pére c'etait bloqué le dos en essayant de faire une danse du ventre avec elle et les autres danseuse.

" Oui, ca pourait être amusant, ca fait longtemps que je n'ai pas participer au veillées ! Et puis, comme ça, tu restera seul avec ton invité Naib."

Puis, se tournant vers Ligardés.

" qu'est ce que tu en dis ? on y va ? Et aprés si on a encore de la force, je te ferai faire le tour de l'oasis, ca te va ?"

Lui souriant l'air enjoué, n'ayant toujours pas remarquer la presence de sa main sur la sienne.

Elle le pris aussitot par le poignet l'entrainant avec elle en sautant par dessus les coussins.

" Merci Naib ! a tout a l'heure ! "

Sans se préoccuper si ils arrivais a la suivre, elle l'entraina en courant prés du feu.

Le grand homme avait suivit Ratus sans dire mots. Au moment de rentrer dans la tente, celui-ci fut obligé de baisser la tête au risque de se prendre la toile.

D'un regard vif, l'inconnu détailla le futur couple avant qu'ils ne sortent s'amuser. L'amour était une chose à la fois inconnu mais sans grand intérêt pour le guerrier qu'il était.

Une fois les deux personnes partit, il se mit à détailler la grande pièce qu'offrait cette tente et surtout l'odeur qu'il y régnait. Puis après ce bref moment d'égarement, cette personne se tourna vers le Naib.

-"Je t'écoute Naib."

"Assieds toi, assieds toi. Je ne vais pas t'imposer une liste de questions, un serment de sang ou ce genre de choses."

Le Naib souriait. La personnalité de ce visiteur l'intriguait. Un curieux mélange de retenue, d'étrangeté et de secret. Cela faisait bien longtemps que l'Oasis n'avait pas été témoin de la venue d'une personne aussi particulière.

"Comme tu dois le savoir... Excuse ma façon de parler. Nous tutoyons tout le monde, aussi ne le prends pas mal. Je ne connais pas tes coutumes. Mais comme tu dois le savoir, l'Oasis est un havre de paix. C'est la raison pour laquelle tu dis être venu."

Regardant toujours le visiteur, Ratus prit un fruit et lui tendit la corbeille.

"Ici, nous essayons de vivre en paix, en harmonie avec le Désert, les esprits de nos ancêtres, et avec nous mêmes. J'aimerais que tu me montres ton visage et que nous nous présentions enfin."

Malgré son sourire confiant, et tout en mâchonnant son fruit le Naib savait que la réaction de cet individu serait déterminante pour le futur. Accepter ou pas n'était pas en cause, mais être prêt à accorder sa confiance était une règle ici. Chacun devait pouvoir compter sur tous.

L'homme immobile écouta son interlocuteur puis suivit des yeux les coussins, présentés par la main du chef des familles, qui jonchaient le sol de façon ordonné et qui offraient certainement un confort sans égal comparé aux chaises de chêne ou aux tabourets très commun au royaume de Roland IV.

L'individu regarda les coussins et hésita à s'assoir, en effet, il était habitué à rester debout, il se mettait assis que lorsque la situation l'exigeait et là, c'était le cas. Il ne pouvait pas désobéir à un ordre du Naib sinon à quoi servirait il d'être là?

Une fois assis en tailleur il écouta le naib parler jetant de temps en temps un regard sur la toile de la tente espérant voir au moins une des lunes de ce monde cela l'apaisait et le rassurait. Il savait que lorsque l'aube arrivait il devait faire ce qu'il avait à faire.

Le naib continuait de parler et l'homme l'écoutait attentivement. Ratus s'excusa de sa façon de parler, expliquant les coutumes ici mais aucune réaction de la part de l'étranger. Il réagit uniquement lorsque le panier lui fût présenté. Un moment d'hésitation puis, fixant le naib, il sort un de ses bras nu, recouvert d'une fourure épaisse et aux couleurs d'ébène. Sa grande main poilue elle aussi et muni de cinq grandes griffes attrapa un fruit Mujaho puis le déposa sur ses genoux. Son identité venait d'être percé. Du moins en partie.

Silencieux toujours, il laissa son bras en dehors de son long drap bleu tout en détaillant la réaction du naib. Il était habitué à ce qu'on ait peur de ce qu'il était donc il était habitué à voir cette peur dans les yeux d'un humain. Il n'espérait pas non plus que Ratus prenne peur, son avis était surtout que ce vieux nomade en avait déjà vu d'autre.

Les minutes passèrent et l'individu était toujours silencieux, écoutant Ratus parler jusqu'à ce qui lui demande de découvrir son visage. Ce qu'il fit, il n'avait rien à perdre, il s'était déjà battu plus d'une fois et de là où il venait c'était monnaie courante.

L'homme enleva doucement son long vêtement montrant ainsi son identité. Il ne ressemblait pas à un monstre ni même aux hommes loups. Il était.. spécial.

L'invité de Ratus n'avait pas de cheveux mais des poils, deux longues oreilles trouées par toute une série d'anneaux. De grand yeux perçant et de couleur jaune et comparé aux lycanthropes il n'avait pas un museau allongé mais un visage presque félin, oui il ressemblait plus à un gros tigre qu'à un loup.

L'homme avait une marque sur la joue droite, un symbole tribal venant de sa tribu, la marque des guerriers, la marque était bien visible puisque les poils étaient d'une couleur blanche à cette endroit là, et uniquement là.

Il portait ensuite une tunique déchirée et élargie à l'instar de ses braies. Pas de chausses, juste ses pieds poilus composé de cinq doigts et griffu.

L'homme tigre déposa ses habits anti sable à côté et ouvrit la bouche pour parler.

- "Zweig. Né dans petite tribu pas dans pays de Roland. Zweig faire beaucoup de chemin, Zweig combattre beaucoup. Zweig reçu esprit du Grand Fauve quand lui passé adulte, ça marque des guerriers. Zweig pas méchant juste combattif mais Zweig las de se battre. Je partir et venir ici. Moi pas être homme tigre tout le temps. Seulement quand lunes venir."

Il le regarda ensuite et lui dit:

-"Toi?"

Bien des choses s'étaient déroulées durant le vie du Naib. Il avait rencontré et affronté toutes sortes de créatures étranges. Du moins le pensais t'il.
Car quand le bras du visiteur sorti de son vêtement pour prendre un fruit, Ratus compris qu'il avait affaire à un être dont il n'avait visiblement pas croisé de semblables.

Malgré tout, l'apparente passivité et l'absence d'agressivité jusqu'à présent, étaient plutôt rassurants. Le regard du visiteur se portait vers les toiles de la tente. Il semblait attendre ou guetter quelque chose.

Ratus comprenait également qu'il camoufle ainsi son apparence. Traverser le désert, la mer Mirène et une partie du continent dont le royaume de Roland ne devait pas être facile ni de tout repos pour une être tel que lui.

En tout cas il avait devant lui un être dont l'apparence féline était extraordinaire. Le voir poser le fruit sur ses genoux sans le manger pouvait laisser supposer qu'il était un carnivore.

'ça serait bien naturel' Pensa t'il.

Il écouta Zweig lui raconter brièvement sa vie. Peu d'informations, mais des informations très intéressantes. Sa maîtrise du langage était limitée, il venait d'un milieu tribal, comprenant des rituels initiatiques de passage à l'âge adulte, avec une culture guerrière. Qu'il avait laissé derrière lui. Il n'expliquait pas précisément pourquoi, mais une lassitude vis à vis du combat. Ce qui était une bonne raison pour venir ici chercher du repos.

Ce qui titilla vraiment Ratus fut l'annonce que son état était lié comme les lycans au rythme lunaire.
Puis ce fut la question. Précise, courte et naturelle pour celui qui venait de se dévoiler.

"Que les sables qui ont guidé tes pas jusqu'à nous soient remerciés Zweig. Je suis honoré de faire ta connaissance. Je m'appelle Ratus. Je suis le Naib des Nomades. Tu as devant toi un vieil homme. J'ai subit une forme de magie qui m'a fait vieillir avant l'âge. J'ai juré de protéger mon peuple et cet oasis en particulier. Je suis un homme de paix, je n'aime pas les combats, même si quand je dois les affronter, je le fais. Mais ce en quoi je suis plus doué c'est pour chasser les démons du corps de leurs victimes. Sur le continent, je suis connu comme un exorciste. Ici je n'ai pas trop l'occasion de pratiquer, et tant mieux."

Le Naib se tut. On pouvait entendre des applaudissements et des cris de joie dehors. Visiblement quelqu'un avait fait une prestation autour du feu.

"Zweig, tu veux vivre parmi nous. Tu es las des combats et je le comprends car je le suis moi même. Avant de t'accepter parmi nous, installe toi. Prends une tente et plante la dans un endroit de l'Oasis qui te plaise. Si notre compagnie s'avère être celle que tu souhaites, celle que tu désirais et qui a motivé ton voyage, alors tu resteras. Sinon tu seras libre de repartir."

Il ponctua sa dernière phrase par un hochement de tête. Son regard franchement posé sur le visage de Zweig. Il souhaitait lui faire comprendre qu'il devrait accepter les Nomades comme les Nomades l'accepteraient.

Son oreille gauche fit un bref mouvement au moment où le bruit des applaudissements retentissait puis revint à la normale. A l'instar des félins il possédait une bonne ouïe, capable d'entendre les bruits les plus anodins, mais disposait d'une tout aussi bonne vue, ses pupilles se dilataient ou se rétractaient à la vue de la lumière ou dans l'obscurité. Ce qui lui permettait d'aussi bien voir de jour que de nuit. Ce qui était différent des félins était sa souplesse, vu sa masse musculaire, on ne pouvait pas dire qu'il était souple ou agile, non lui c'était un guerrier, un vrai. Plus proche du barbare muni d'une grosse hache ou une grosse épée qu'un voleur doté d'une dague ou d'une épée courte. Son arme était ses griffes et ses crocs, mais cela il n'avait pas besoin de le dire. Il était capable, en y mettant sa force de briser une nuque humaine avec ses deux mains griffues et pouvait soulever de lourde charge ce qui faisait de lui un allié de poids durant les batailles. En parlant de bataille, il était courant qu'il utilisait ce qu'il trouvait en chemin, grosse pierre, porte, etc etc. Zweig avait d'ailleurs massacré un mort vivant en lui arrachant la tête grâce à un lancer de pierre devant le pub de Sarosa, celui-ci fuyait pour se cacher dans la forêt mais trop tard.

L'homme tigre à la voix rauque écouta son interlocuteur ne touchant pas au fruit sur ses genoux, celui-ci l'avait pris plus comme une preuve de politesse que par faim et puis les fruits... ce n'était pas trop son régime alimentaire.

Il réfléchit encore aux paroles du naib, ce chef avait parlé de démons. Etaient-ce les mêmes démons qu'il y avait sur ses terres? Les mêmes démons qu'il combattit avec ardeur? Si c'était le cas alors, Ratus était plus qu'un chef mais un précieux allié.

L'étrange créature hocha lentement la tête pour accepter les nouveaux ordres: Construire sa tente. Mais ce n'est pas dans son état actuel qu'il était le plus habilité à construire quelque chose. Zweig changeait en tout point la nuit venue. Humain le jour et doué d'une intelligence situé dans la moyenne basse, bête la nuit et doté d'une musculature et d'une force accrue. Il va sans dire que le jour il n'était pas aussi fort que la nuit. Même sa taille changeait. Il pouvait prendre jusqu'à trente centimètres durant sa transformation. Bien sur, la transformation était très douloureuse voire carrément atroce.

Zweig s'appuya sur sa jambe droite pour se lever et dit:

-"Zweig vouloir travailler pour naib. Zweig bon guerrier, Zweig bonne sentinelle, Zweig bon chasseur. Quoi Naib avoir besoin? Zweig pouvoir tout faire pour Naib."

Ratus se leva également.

"Zweig, ne sois pas inquiet de ce que tu peux faire, tu pourras nous aider énormément, j'en suis persuadé. J'aimerais simplement que tu puisses te reposer avant que je ne t'envoie en mission. Car j'ai bien peur d'en avoir une pour toi dans peu de temps. Mais nous en reparlerons et je te demanderai ton avis."

Le naib réalisa que son invité n'avait rien mangé du tout.

"Si tu as faim, n'hésite pas à aller autour du feu, il y a toujours de la viande grillée. D'ailleurs si tu le veux, tu n'as qu'à m'y accompagner, j'y vais."

De la tête il l'invita à le suivre, mais sans que cela ne soit une obligation. Ici chacun était libre.

Debout, il écouta le naib parler. Une mission? Déjà? Qu'importe, il ferait ce que le naib lui demande. Du moins dans l'état bestiale. Humain, ses réactions pouvaient être.. imprévisibles.

L'homme-tigre suivit le naib du regard, l'invitant à sortir. Il hésita un moment, la foule, ce n'était pas son domaine, mais il allait devoir combattre cela. Après tout, les nomades étaient connus pour leur convivialité et puis il y avait de la viande grillée!

L'individu se pencha, ramassa le fruit à terre et s'avança vers le naib. Et si.. Il devenait le gardien du naib? Un tas de pensées trottaient dans sa tête, son avenir ici bas, ses occupations, où est ce qu'il allait planté sa tente?

-"Zweig te suit, Naib."

Il pencha la tête et sortit de la tente.